Douze preuves d'amour

Révélations EMERIGE 2022
Exposition
du 09 déc. 2022 - 11 févr. 2023

La Métropole Toulon Provence Méditerranée, pour qui la culture occupe une place de premier plan, pérennise pour la troisième année consécutive son partenariat avec le Fonds de dotation Emerige afin d'accueillir en plein cœur de Toulon la Bourse Révélation Emerige en collaboration avec le centre d’art contemporain d’intérêt national villa Noailles.

                                                                                 

A l'occasion de cette nouvelle édition, l'exposition "Douze preuves d'amour" est présente à l'Hôtel des Arts TPM du 9 décembre 2022 au 11 février 2023. 

Les artistes nommé.e.s  pour l'édition 2022 sont :

  • Abdelhak Benallou

Le travail réaliste d’Abdelhak Benallou n’est pas uniquement porté sur la maîtrise technique du geste et de la composition, mais il cherche à retranscrire une narration picturale forte. Souvent présentées en séries – support numérique, portrait de dos et 20 secondes – ses peintures permettent à l’artiste de développer une réflexion sur les comportements et les relations sociales qui s’opèrent au sein de la société contemporaine. L’évolution entre les générations l’interpelle particulièrement, tant au niveau humain que technologique. Les éléments de son quotidien, ses ami·e·s, son environnement proche, sont ses premières sources d’inspiration.

  • Clémence Estève

« À la manière d’un conservateur de musée épuisé par sa propre scénographie, Clémence Estève fait le choix de mêler l’avant et l’après, ce qui ne doit être vu de ce qui est à montrer.(...) Une sensation étrange nous parcourt la rétine, celle d’un bug dans le fil du temps : l’image habituelle et rassurante du musée que nous avons pourtant tant critiquée, n’est plus comme elle devrait être, et ce constat terrible nous pousse dans nos retranchements allant jusqu’à sortir les crocs pour défendre ce que nous n’aurions jamais défendu, et le libertaire se dévoile alors conservateur. Un malaise habile puisqu’il ne nous laisse pas indifférent et semble si bien résonner avec son temps. Les oeuvres de Clémence Estève invitent à la pause, à la réflexion, à ne plus regarder le temps comme une ligne qui passe, mais comme un conglomérat d’histoires de diverses tailles partant toutes d’un même point central : celui de la personne qui les énonce. » Robin Garnier-Wenisch.

  • Gillian Brett

Gillian Brett oriente son travail vers l’analyse de la relation complexe et délicate entre l’humain et la technologie. Elle s’intéresse en particulier aux différentes manières dont celle-ci façonne irrémédiablement le monde qui nous entoure. Ses oeuvres, la plupart du temps composées de débris d’appareils électroniques et mécaniques, nous racontent comment, en dépit de sa nature apparemment immatérielle, le désastre numérique et technologique reste fermement lié à la réalité matérielle. Tout en invitant à contempler avec nostalgie les rêves perdus, les promesses brisées et les faiblesses d’une société dépendante à la technologie, l’univers personnel de l’artiste traite des évènements de notre modernité dans une atmosphère à la fois ironique et désenchantée.

  • Davis Festoc

Ancrées dans un héritage pictural certain, les peintures de David Festoc cultivent l’idée de l’image comme hiatus. Ses scènes, jouant sur un surréalisme plausible laissent planer une tension sourde. Méditant le concept d’inquiétante étrangeté – ou « familier inquiétant », l’artiste affirme la supériorité du léger pas de côté sur le parfait étranger. Proposant des réalités décalées, il fait ainsi naître le doute – renvoyant aux origines de la peinture comme art de l’illusion. Ambivalence, intemporalité, cohabitation du réel et du factice, sa peinture – par ces frottements mentaux – cherche à imprimer chez le spectateur l’image d’une sidération.

  • Léo Fourdrinier

S’inspirant de la mythologie, de l’Antiquité et de l’archéologie, Léo Fourdrinier conçoit des sculptures et des installations qui associent des iconographies archétypales à des objets trouvés ou à des éléments plus intimes. Des installations lumineuses au néon donnent à ses oeuvres sculpturales une teinte synthétique ambrée qui rappelle un coucher de soleil artificiel. La lumière crée une atmosphère onirique pour ses pièces surréalistes qui combinent formes classiques et rebuts technologiques aux textures contrastées faites de métal, de pierre et de plastique synthétique. En détournant des symboles universels altérés du passé, Léo Fourdrinier montre comment ils peuvent modifier la perception des réalités contemporaines et futures.

  • Théo  Ghiglia

La pratique de Théo Ghiglia suit une stratégie simple et bien rodée. En effet, les sculptures qu’il assemble petit à petit au gré de ses découvertes visuelles, aussi bien sur internet que dans la vie de tous les jours, suivent toutes un même processus associatif interne : un élément est rapproché d’un autre suivant l’établissement d’un lien logique entre les deux parties, ce processus étant répété jusqu’à sa résolution. Ce lien peut s’incarner dans bien des domaines, l’artiste ne se bornant pas seulement à parler de forme, de structure, de narration, de matériaux, de symbolique, de couleur, d’histoire ou encore de politique (…) mais bien de tous ces problèmes à la fois car, ensemble, ils constituent le monde qui nous entoure.

  • Antonin  Hako

« Pour Antonin Hako, la peinture est un principe de vie qui le lie intensément aux autres. Généreuses et engagées, intimement liées à la question de l’espace public avec ses spécificités sociales, historiques et politiques, ses oeuvres créent des espaces de partage. Libre, sa peinture s’affranchit des formats. Abstraite, elle fait la part belle à la couleur. Dessinée, elle l’est par les signes et les formes souvent cernés de noir pour donner la cadence. Si la peinture d’Antonin Hako incarne un élan vital puissant, elle est à la fois en prise directe avec un mouvement réfléchi quand l’artiste élabore ses croquis et instinctive lorsqu’une sensation s’impose brusquement. En s’imprégnant de la texture des villes et des paysages rencontrés, sa peinture virevolte et nous tourne littéralement la tête comme activée par une force qui transforme la perception des lieux. » Marianne Derrien, extrait de son texte Vitale, la peinture d’Antonin Hako.

  • Dora Jeridi

Le travail de Dora Jeridi est intense, énergique et expressif. Elle témoigne d’un désir fort vis-à-vis de la matière et d’un rapport gourmand, parfois vorace, à la peinture. En représentant des situations où apparaît souvent une narrativité énigmatique, il s’agit pour l’artiste de montrer un état de crise qui ne peut se dire, un monde non-dit et silencieux, quoique avide d’expression. Tantôt onirique, tantôt cauchemardesque, parfois violent, son travail témoigne d’une tension irréductible entre déferlement chaotique et quête de la grâce.

  • Néféli Papadimouli

La présence du corps au coeur de ce qu’elle appelle une « politique des connexions » parcourt le travail de Nefeli Papadimouli. Architecte de formation, l’artiste a fait de la notion d’espace l’un des points névralgiques de sa pratique artistique et l’interroge dans sa relation aux corps. Elle crée des « oeuvres-étalons », qui, à partir de nos échelles corporelles, permettent de mesurer le réel. L’artiste s’intéresse notamment à nos espaces communs et quotidiens, et à la marge de liberté qu’ils laissent aux individus. Dans ce contexte, elle travaille l’espace entre les choses et les êtres : ses oeuvres fonctionnent souvent comme des objets transitionnels, révélateurs d’expériences profondes et non verbalisées, partagées par une même communauté. Par le biais de sculptures et installations que des performeur·euse·s ou spectateur·rice·s sont invité·e·s à actualiser et manipuler, l’artiste nous engage à questionner nos sentiments d’appartenance et de responsabilité vis-à-vis d’un système communautaire, en nous offrant la possibilité de le rejoindre ou de s’en abstraire.

  • Valentin Ranger

Sans distinction de médiums, le travail de Valentin Ranger consiste en la création d’un monde personnel digital 3D qui se construit comme un écosystème en perpétuelle métamorphose et débordement. Très lié au dessin, les univers immersifs imaginés par l’artist viennent invoquer des espaces libres où le fantasme se lie aux souvenirs et aux rêves. Un Méta Organisme en perpétuelle infection se reproduit et se développe. Passionné par le corps, la sexualité et la recherche scientifique, l’artiste puise sa motivation dans des questionnements identitaires et sociaux et déploie une esthétique à la visée spectaculaire. Ses microcosmes baroques et mutants tissent un réseau de nouveaux récits, nouvelles identités et nouvelles formes à parcourir dans un monde-opéra construit et organisé à l’image d’un auteur et de ses personnages, ici créatures hybrides et mutant(es).

  • Paola Siri Renard

Les sculptures de Paola Siri Renard sont des micro-architectures à travers lesquelles tout individu peut se réapproprier des réalités architecturales, culturelles et normatives, imperceptibles, via des expériences corporelles. Des processus naturels tels que la mue ou la fossilisation interagissent avec des couches ornementales immuables, leur conférant une aura de mutation. Issues de cette rencontre, les formes métamorphiques de ses instruments-tests suggèrent des engins de déplacement imaginaires. Les réappropriations physiques de ces excroissances architecturales assiégeantes interrogent le traitement du patrimoine à travers la corrélation entre sa circulation et l’exclusion d’identités spécifiques.

  • Pier Sparta

« L’univers de Pier Sparta est hanté de géants silencieux, aux épaules massives et aux visages doux. On décèle çà et là l’influence de telle ou telle mythologie, des inflexions italiennes aux récits nordiques en passant par l’empreinte de la sculpture funéraire bourguignonne. On pense (…) à la fragmentation, la dislocation : des têtes sont séparées de leur corps, un saint céphalophore tient la sienne contre son flanc, et des moulages de bustes antiques se retrouvent affublés de fragiles extrémités en fers à béton. Des béquilles parfois bien chancelantes viennent soutenir les figures auxquelles on a ôté les membres. Enfin, Pier Sparta aime l’ambiguïté des liquides, stagnants ou fuyants, et le murmure des fontaines. Sur un banc, un crâne d’oiseau moulé dans de la cire d’abeille chauffe lentement sous une ampoule. Le goutte-à-goutte s’est figé, mais l’inquiétude demeure. Il ne faut pas se fier à la densité des sculptures de l’artiste, généralement en bois massif, en cire, en métal, en argile ou même en plâtre : derrière la compacité et l’ancrage fermement tellurique de ses statues, la vulnérabilité guette. » Camille Paulhan, critique d’art.

Commissaire de l'exposition: Gaël Gharbau

En savoir+: http://revelations-emerige.com/

visites commentées
Visites commentées

Tous les mercredis à 15h et les samedis à 15h

Rendez-vous hebdomadaires à l’accueil HDA. Sans réservation. Tous publics

Pour toutes les visites commentées la taille des groupes sera déterminée en fonction des contraintes sanitaires.

Contact réservation :

04 94 93 37 90
hoteldesarts@metropoletpm.fr